jeudi 29 mai 2014

Vie munichipale: ces (indispensables) emmerdeurs...

Les élus locaux, c'est heureux pour le débat public, sont parfois étroitement scrutés par des associations et/ou des citoyens dont les interventions permettent à ceux qui ont choisi de garder le silence de se forger un avis. Voici un article paru dans "La République de Seine-et-Marne" sur quelques-uns de ces indispensables "emmerdeurs"… Publié en 2011, il reflète à s'y méprendre la situation actuelle dans la vallée des chats.


Tout de suite les grands mots - Dans une commune, surtout si elle est petite, il ne fait généralement pas bon d'émettre un avis contraire à celui du maire, de lui demander de respecter la loi ou de lui exiger des comptes. Les élus et les administrés qui ont le courage de le faire sont rapidement étiquetés comme des chicaneurs, des pinailleurs, des casse-pieds, des trouble-fête, des enquiquineurs, des empêcheurs de tourner en rond, bref des emmerdeurs… Les voix discordantes dans les conseils municipaux et au sein des communautés de communes, enceintes où les débats sont la plupart du temps réglés en coulisses, sont priées de se taire et de suivre le mouvement. Alors qu'elles se sont élevées pour ne pas passer sous silence ce qui leur hérisse le poil, contrevient à leurs principes ou à l'idée qu'ils se font de la démocratie, de la justice et de la loi. Tout de suite, les grands mots...

L'électricien qui agace - Commençons notre voyage à Pauillac (Gironde, 5.059 habitants) où le conseiller municipal d'opposition Daniel Bernard, 60 ans, est un "emmerdeur" de référence (…). Membre des commissions des finances, du personnel, d'urbanisme et de l'environnement, il explique son opposition au maire parce que "celui-ci se comporte comme un patron alors qu'il doit être l'exécutant des décisions du conseil municipal". "Je suis régulièrement interpellé par la population. C'est un devoir quand on est élu de faire la synthèse des remarques que les gens font au quotidien. Surtout si elles sont raisonnables", explique cet artisan électricien. "Si tout était clair, je n'emmerderais personne", conclut-il (…).

Au nom de la loi - Pour une messe célébrée en 2007 dans la salle du conseil municipal de Saint-Laurent-Médoc (Gironde, 4.278 habitants) alors que l'église était interdite d'accès par un arrêté de péril, Henri Solana, 67 ans, était fondé à porter l'affaire devant le tribunal administratif, la loi veillant à ce que le profane (la République) et le religieux (l'église) restent deux maisons séparées (…). "Mon rôle n'est pas de donner des leçons mais de faire en sorte que la loi soit respectée (…)", explique-t-il. "Le rôle d'un maire, ce n'est pas de dire qu'une personne l'emmerde mais de voir si cette personne a raison ou pas. Un maire est au service de ses administrés, il n'est pas un directeur (…)".

"Quand la collectivité n'est pas consultée" - Avec son association "Survivre sur la 1215", Thierry Tenau, 42 ans, a fait améliorer au conseil général de la Gironde les aménagements de la déviation de Lesparre-Gaillan sur la RD 1215. "Je ne tolère pas le mépris à l'égard de la base citoyenne, le fatalisme, l'égoïsme démesuré de certains acteurs de la vie politique (…)", explique-t-il. "Je cite souvent l'article 2 de la Constitution". Plus qu'un "emmerdeur", il se définit comme un "militant":  "Je ne supporte pas qu'une minorité décide, seule, sans l'accord des gens. Quand la collectivité n'est pas consultée alors là, non, je ne peux pas! (…)".

L'amour de notre région - "Quand on a des convictions, on les exprime": Gérard Barbé, adjoint au maire du Verdon-sur-mer (Gironde, 1.366 habitants) en charge du développement durable, a démissionné, "pour l'amour de sa région", de la communauté de communes (CDC) Pointe du Médoc au moment du vote du schéma de cohérence territoriale (SCOT). "Une partie des élus considère la CDC comme un supermarché: nous venons, nous prenons, nous repartons", affirme-t-il. "Pour moi, une CDC doit être un espace de solidarité, de mutualisation et de fédération des projets et actions (…)", ajoute-t-il. (…)

mercredi 28 mai 2014

Enregistrement du concheil munichipal: un tract d'information de l'opposition

Voici, dans son intégralité, une information des sept conseillers de l'opposition municipale qui a été distribuée aujourd'hui mercredi 28 mai dans toutes les boîtes aux lettres de la vallée des chats

"Lors du conseil municipal du lundi 26 mai, le maire,  ses trois adjoints et l’un des quatre conseillers municipaux ont pris la lourde responsabilité de saborder la séance en quittant la salle des délibérations moins de 20 minutes après le début de la réunion.

Avant ce retrait intempestif et irresponsable, le maire a interdit que les débats soient enregistrés par l’un de nos élus et filmés par l’un de nos concitoyens. Or, ces captations audio et vidéo sont autorisées par la loi!

Pourquoi tenons-nous à faire enregistrer les débats de l’assemblée communale? Nous avons constaté que les comptes-rendus officiels des deux premiers conseils municipaux ne reflétaient pas la réalité des échanges, nos positions, propositions et arguments y ayant été omis.

Outre qu’il est légal, l’enregistrement des séances est l’unique garant d’une retranscription fidèle et sincère des choses dites à la table du conseil. Enregistrées, elles ne sont plus contestables. Pourquoi s’en offusquer? Pourquoi, comme le maire, y voir une provocation et une intention de nuire alors que le débat démocratique est l’affaire de tous?

Par leur refus de nous accorder ce droit légitime, le maire, les trois adjoints et le conseiller ayant torpillé la récente séance du conseil ont renvoyé les 12 points inscrits à l’ordre du jour aux calendes grecques. Ce choix aventureux nous conduit à l’impasse!

- Quand le prochain conseil aura-t-il lieu?

- Quand les questions non traitées le 26 mai seront-elles débattues?

- Quand les commissions municipales, dont nous réclamons l’ouverture à des concitoyens extérieurs au conseil, se mettront-elles au travail?

- Pourquoi le maire s’acharne-t-il à vouloir gouverner à l’abri des regards et des oreilles de ses administrés?

Dès les résultats du deuxième tour connus, le maire déclarait que la majorité et l’opposition devaient «travailler ensemble».

Travailler, nous le voulons: c’est grâce à notre travail que le dossier de l’école a été débloqué! Aidez-nous à expliquer au maire que ce «travail en commun» ne pourra se faire que s’il renonce à une gouvernance archaïque héritée du passé.



mardi 27 mai 2014

Le concheil munichipal est-il devenu un bateau ivre?

Le concheil munichipal est-il devenu un bateau ivre? Tout porte à le croire après que, lundi soir, les Persans de la majorité eurent quitté la salle des délibérations après vingt minutes de séance, fumasses de voir que les débats étaient filmés (en toute légalité)...


Tout a commencé comme cela - Lundi soir 20H00, salle des délibérations, au premier étage de la mairie... Douze points sont inscrits à l'ordre du jour du concheil munichipal au cours duquel les chats de gouttière de l'opposition s'apprêtent à interroger la Chattemitée sur les procès verbaux des deux séances précédentes de l'assemblée communale où ont été pointés plusieurs lacunes, inexactitudes et omissions faussant, selon eux, la sincérité des comptes-rendus. Dans son coin, discret comme une souris et muet comme une carpe, le Kantzajammer a sorti son caméscope et a commencé à filmer, comme l'y autorise la loi (lire ici). A l'ouverture de la séance, le Chat Djudant, 1er chadjoint, intervient, suivi par le Chat Valmalsepasser:


Le chat Rosse, chadjoint à la voirie, et le chat Christain, chadjoint chargé des affaires scolaires, se joignent à la protestation dans ce qui apparaît comme une mise en scène préparée en amont de la réunion. Le verdict ne tarde pas à tomber, lourd comme une hotte de vendangeur aux années fastes: arguant d'un (imaginaire?) "trouble" qui perturberait le bon fonctionnement du concheil, la Chattemitée intime au Kantzajammer de cesser d'enregistrer et de ranger son matériel. Ce qu'il fait, sans piper mot… Et là, la séance part "en live", comme disent les djeuns.

Le concheil munichipal, un bateau ivre?
Un vote pour interdire ce qu'autorise la loi - Dans un premier temps, la Chattemitée demande un vote à bulletins secrets visant à prohiber la captation vidéo des débats. En d'autres termes, la chatte en chef exige du concheil --où elle dispose d'une majorité d'une voix-- d'interdire ce qu'autorise une loi votée par l'Assemblée nationale! Dans la salle, on se pince pour s'assurer qu'on ne rêve pas... L'opposition refusant par ce motif de prendre part au scrutin, les trois chadjoints et le chat Valmasepasser quittent colère la salle où ne restent alors plus que trois chats Persans et les sept chats de gouttière, soit au total dix conseillers. Constatant avec effroi qu'elle n'avait plus de majorité autour de la table, la Chattemitée décide de surseoir au vote au motif que le quorum (nombre minimal de conseillers nécessaire pour valider une décision. Huit dans le cas de la vallée des chats) "n'est pas atteint". Or, un calcul rapide, opéré en fonction du nombre de conseillers en exercice et présents à la séance, démontre qu'à dix, il l'est! Sûre de l'emporter, l'opposition demande la poursuite des débats et la tenue du vote… Le bateau communal tangue sévère dans le roulis et, à la barre, la panique gagne…


L'opposition de droite quittant l'Assemblée nationale
Une tactique politique inédite: la majorité quitte la salle! - S'étant ainsi mise dans la position de l'arroseuse arrosée, la Chattemitée se retire dans un bureau de la mairie pour "consulter son équipe"... Cinq minutes plus tard, elle suspend la séance en annonçant que "son équipe et elle" quittaient la réunion. Moins de deux mois après avoir été installé, le concheil munichipal vient d'exploser en vol! Et une tactique politique inédite vient d'être inaugurée: faire quitter une enceinte délibérative à une majorité… Sans doute une nouvelle illustration du "travailler ensemble" promis, la main sur le coeur, à l'issue des élections munichipales qui, rappelons-le, se sont jouées à une voix près!

L'opposition et le Kantzajammer s'acharnent-ils? - En réclamant des comptes-rendus reflétant fidèlement les délibérations du concheil et en voulant pouvoir enregistrer les débats comme l'autorise la loi, les chats de gouttière sont-ils des empêcheurs de tourner en rond, des enquiquineurs voire des irresponsables? Comme l'a dit en séance l'opposition, la vallée des chats "n'est pas une zone de non droit", les lois de la République s'y appliquant comme partout ailleurs. En demandant l'enregistrement des débats, elle explique qu'elle entend veiller à la sincérité de la publicité des délibérations. Lorsque les choses sont dites à la table du concheil, elles sont dites. Enregistrées, elles ne sont plus contestables. Pourquoi s'en offusquer?

Quid du droit à l'image? - Pour justifier son refus d'être filmé, le chat Vamalsepasser a fait valoir son "droit à l'image" qui serait lésé par une captation vidéo. Mauvaise pioche! Le Code pénal prévoit effectivement un an d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende pour quiconque capterait, enregistrerait ou diffuserait, sans le consentement de leur auteur, des propos prononcés à titre privé ou confidentiel, et/ou l'image d'une personne se trouvant dans un lieu privé. En revanche, pour un élu, ce droit à l'image n'est pas opposable lorsqu'il agit dans le cadre de ses fonctions publiques, par exemple lors d'un concheil munichipal. S'il est normal que le débat ne soit pas troublé par le public, il est tout autant indispensable que les citoyens puissent prendre connaissance des arguments exposés par ceux qui les représentent. Lundi soir, la date du prochain concheil municipal n'a pas été fixée...

dimanche 25 mai 2014

Concheil municipal lundi 26 mai à 20H00: n'oubliez pas votre caméscope !

La prochaine séance ordinaire du concheil munichipal aura lieu lundi 26 mai à 20H00 dans la salle des délibérations de la mairie. En voici l'ordre du jour:
1) Approbation du compte-rendu de la séance du 28 avril 2014
Ce premier point devrait occuper une partie de la soirée, les chats de gouttière de l'opposition devant demander à la Chattemitée les raisons pour lesquelles ne figure pas dans le compte-rendu de la dernière séance l'une de leurs propositions, à savoir la participation de personnes extérieures aux commissions municipales.
2) Approbation des comptes de la régie communale de télédistribution.
On verra si, à l'examen de ce deuxième point, les Persans de la majorité feront état de leur vision --si tant est qu'ils en ont une-- sur "les possibilités d'avenir (du réseau communal, note du Kantzajammer) pour véhiculer des signaux internet et téléphoniques par le biais d'un fournisseur d'accès" évoquées dans leurs tracts de la récente campagne électorale.
3) Travaux de renouvellement de la station de sur-pression d'eau potable.
Il s'agira d'établir un contrat de maîtrise d'oeuvre avec la Colmarienne des eaux. La nature exacte des travaux à entreprendre --et leurs montants-- sera dévoilée lors des débats.
4) Convention entre la commune et Gaz Réseau Distribution France (GRDF) pour l'installation et l'hébergement d'équipement de télé-relevé.
Il s'agit de la première étape de l'installation des futurs compteurs communicants "Gazpar". A terme, la facture de ce remplacement sera réglé par le cochon de payant. Alors que les compteurs actuels fonctionnent, pour la plupart, relativement bien.
5 et 6) Désignation des commissaires aux commissions communale et intercommunale des impôts directs.
Il s'agit de tout sauf d'une formalité. Ces commissions (sept membres pour la commune) dressent, avec le représentant de l'administration fiscale la valeur locative des biens imposables aux impôts directs et fixe avec lui les tarifs d'évaluation des propriétés non bâties.
7) Désignation de trois délégués à la commission consultative communale des sapeurs-pompiers volontaires.
Le mot important est ici "consultative". L'expérience nous apprend que, généralement, on consulte d'abord et on fait autre chose ensuite.
8) Fixation du tarif d'achat de vin par la commune.
En d'autres termes, le prix de la picole pour la commune. Essentiel quoi! Et défense de rire…
9) Droit de préemption urbain
Ce droit permet à la commune d'acquérir prioritairement un bien foncier ou immobilier lorsque celui-ci est sur le point d'être vendu. Lorsqu'un propriétaire vend un terrain ou une maison à un acheteur, avant que la vente ne soit conclue, la commune doit s'exprimer sur sa volonté d'user de son droit de préemption. Si elle choisit de le faire, elle devient prioritaire pour l'acquisition du bien. Sinon, la vente suit son cours normal. Grâce au droit de préemption urbain, une commune peut ainsi acquérir des biens dont elle a besoin pour mener à bien ses projets d'aménagement (Exemple : maison située sur le tracé d'un projet de voirie), sans avoir recours à l'expropriation, et son caractère brutal. Y'aurait des projets dans les tuyaux?
10) Permis de construire et déclarations préalables.
11) Compte-rendus de commissions.
12) Divers.


samedi 24 mai 2014

Concheil munichipal: souriez, vous êtes filmé !

La Chattemitée peut-elle interdire l'enregistrement, audio et/ou vidéo, des débats (publics) du concheil munichipal? Là dessus, la loi et la jurisprudence sont limpides: c'est non!


Des débats "fortement perturbés"? Vraiment? - La présence d'une (toute petite) caméra vidéo entre les mains du Kantzajammer lors du concheil munichipal extraordinaire sur l'école du mercredi 21 mai a causé quelque émoi dans les rangs des chats Persans de la majorité. Passons sur le pétage de câble du chat Valmalsepasser qui, fumasse d'avoir été filmé pendant les débats, a menacé une fois la séance close et devant un concheil et des parents d'élèves médusés, de "balancer la caméra par la fenêtre". Pour un élu, la grande, la très grande classe… Revenons plutôt sur la Chattemitée qui a enjoint au Kantzajammer de s'abstenir de filmer les réunions à venir de l'assemblée munichipale au motif qu'il aurait "fortement perturbé" le bon déroulement du concheil.

Equité et impartialité - L'argument, évidemment fallacieux, a ensuite été glissé à l'oreille d'une journaliste des Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) qui, bien que n'ayant pas assisté à la séance de mercredi soir, l'a repris et l'a publié (voir ci-contre) sans demander à la Chattemitée de préciser la nature de la "perturbation" incriminée. Cette professionnelle de l'information n'a pas davantage contacté le Kantzajammer pour recouper avec lui les fondements de l'accusation lancée par la Chattemitée.  La Charte d'éthique de la profession dispose pourtant qu'un journaliste "digne de ce nom tient (…) l'équité et l'impartialité pour les piliers de l'action journalistique" et que "l'accusation sans preuve" constitue l'une des "plus graves dérives professionnelles". Pour être tout à fait précis, il convient d'ajouter que cette journaliste, Michèle Freudenreich, est la soeur du secrétaire de mairie de Katzenthal, Luc Freudenreich...

In fine, l'affaire du juge administratif - Question subsidiaire: si, comme le prétend (faussement) la Chattemitée, les débats ont été "fortement perturbés", pourquoi ne les a-t-elle pas interrompus ou, mieux, fait expulser le fauteur de trouble? Le Code général des collectivités territoriales lui confère, en effet, des pouvoirs de police générale lui permettant de réprimer les "atteintes à la tranquillité publique" et notamment "le tumulte excité dans les lieux d'assemblée publique", et donc dans la mairie. Mais attention: une telle mesure de police municipale serait susceptible d'un recours pour excès de pouvoir devant le tribunal administratif. Le juge serait alors appelé à statuer sur l'existence réelle des faits ayant motivé la décision.




Enregistrer les débats? Mais quelle horreur !

Que dit la jurisprudence ? La question reste donc: la Chattemitée a-t-elle le droit d'empêcher l'enregistrement audio et/ou vidéo des débats du concheil munichipal? Interrogée, elle a indiqué "croire que oui". Voici quelques éléments de jurisprudence qui devraient lui permettre de "croire" le contraire… Un extrait du Journal de l'Assemblée Nationale du 12 juillet 2005 (2005!) est à cet égard particulièrement intéressant. Il s'agit de la réponse du ministère de l'Intérieur de l'époque (Nicolas Sarkozy effectuait alors, du 31mai 2005 au 26 mars 2007, son deuxième séjour place Beauvau) à une question posée par une députée de Lorraine sur le thème précis de l'enregistrement des débats des conseils municipaux.
Marie-Jo Zimmermann, députée de la 3è circonscription de la Moselle, avait alors demandé à l'Intérieur de lui indiquer si, "lorsque la séance d'un conseil municipal est publique, le maire peut malgré tout interdire à un conseiller municipal d'enregistrer les débats ou interdire à un membre de l'assistance de procéder de son côté à l'enregistrement".

Interdit d'interdire - La réponse des services de Sarko est on ne peut plus claire. La voici dans son intégralité telle qu'elle a été publiée au Journal de l'Assemblée Nationale: "En vertu des pouvoirs de police de l'assemblée qu'il tient des dispositions de l'article L. 2121-16 du code général des collectivités territoriales, il appartient au maire de prendre les mesures propres à assurer le déroulement normal des séances du conseil municipal. Le principe de publicité des séances posé par l'article L. 2121-18 du même code, qui a conduit le législateur à prévoir la retransmission des séances par les moyens de communication audiovisuelle, fonde le droit des conseillers municipaux comme des membres de l'assistance à enregistrer les débats. Ce droit reconnu par la jurisprudence administrative a conduit les juges à considérer comme illégale l'interdiction par le maire de procéder à un tel enregistrement dès lors que les modalités de l'enregistrement ne sont pas de nature à troubler le bon ordre des travaux de l'assemblée communale". Bon, c'est un peu technique mais c'est sans équivoque… Le Kantzajammar espère qu'en lisant, la Chattemitée voudra bien "croire" ce que jactent ses potes de l'Union des Matous Pâles (UMP).


Ou il y a d'la gêne, y'a pas de plaisir - La jurisprudence sur la question n'est pas moins limpide. Dans son arrêt n° 99BX01857 rendu le 23 juin 2003, la cour d'appel administrative de Bordeaux (CAA) a débouté la commune de Neuvic (Corrèze, 1.786 habitants) dont le maire avait interdit à un habitant d'enregistrer au magnétophone les séances du concheil munichipal parce que le fonctionnement dudit magnétophone constituait "une gêne pour lui et les conseillers municipaux". Dans ses attendus, la CAA avait notamment fait valoir que "ce motif n'était pas à lui seul (…) de nature à justifier légalement la décision d'interdire l'usage d'un magnétophone pendant une séance du conseil municipal".


Le Palais Royal, siège du conseil d'Etat à Paris
Interdiction cassée par le conseil d'Etat - De la même manière le 14 décembre 2011, le conseil d'Etat a cassé un arrêté d'interdiction générale et permanente d'utiliser un magnétophone pendant les délibérations du concheil munichipal pris par le maire de Donneville (Haute-Garonne, 1.037 habitants). Pour prendre son arrêté d'interdiction, le premier magistrat de cette commune avait considéré que l'enregistrement des débats "portait atteinte à leur sérénité" La plus haute juridiction de l'ordre administratif a au contraire considéré que "s'il appartenait au maire (…) de prendre les mesures assurant le déroulement normal des délibérations, il ne pouvait toutefois, en l'absence de circonstances particulières justifiant une telle mesure, en interdire l'usage d'une manière générale et permanente".

Atteinte à la sérénité des débats ? - Le 25 juillet 1980 déjà, le Conseil d'Etat avait pareillement invalidé une "décision verbale" du maire de Reuilly (Indre, 2.089 habitants) interdisant à un conseiller municipal d'enregistrer au magnétophone au motif que l'élu "portait atteinte à la sérénité des débats" et que le fonctionnement de l'appareil "gênait le maire et la majorité des conseillers municipaux". Pour ce dernier motif, la juridiction administrative suprême avait notamment considéré qu'"il n'était pas, à lui seul (…), de nature à justifier légalement la décision d'interdire l'usage d'un magnétophone pendant une séance du conseil municipal".

Mairie de Fontenay-sous-Bois
Pas d'autorisation à demander - Heureusement que dans nombre de communes, l'enregistrement vidéo des délibérations du concheil munichipal, ne pose aucun problème. La municipalité (de gauche) de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne, 57.323 habitants) a été l'une des premières à avoir mis en ligne les enregistrements intégraux. "Tout citoyen a le droit d'enregistrer (…) et de rediffuser sous forme de podcast (diffusion de fichiers audios et/ou vidéos sur l'internet, note du Kantzajammer). Il n'est pas nécessaire de demander une autorisation", indique son directeur de la communication. A bon entendeur, salut...

mercredi 21 mai 2014

Et patati et patacha: les petits échos du Wineck

Le Kantzajammer fait école - "Nous sommes discriminés et punis pour avoir osé défier les sortants. Nos interventions passent systématiquement à la trappe". De qui ces jérémiades? De l'opposition munichipale à Katzenthal? Que nenni! Ces accusations, étrangèrement similaires à celles que l'on entend dans la vallée des chats, sont lancées par deux élus d'opposition à Stosswihr, Jean-Paul Ostermann et Audrey Korus-Gidrol. Pour les exprimer, les deux conseillers municipaux ont choisi de publier un blog (http://autrevoie2014.canalblog.com), à l'exemple de celui que vous êtes en train de lire. L'on y apprend que lors du vote du budget primitif le 30 avril, les deux conseillers ont notamment dénoncé le maintien au taux maximal des indemnités du maire, Louis Schermesser, et des adjoints quand il faudrait "réduire le train de vie de la commune". On se dirait dans la vallée des chats…


La piste de skateboard arrive - Pas avare de promesses pendant la récente campagne électorale (les promesses n'engagent que ceux qui y croient, c'est bien connu), la Chattemitée avait certifié aux jeunes de la commune que, si elle était élue, elle mettrait à leur disposition une piste de skateboard. Eh bien, une fois n'est pas coutume, cet engagement sera tenu! Le Kantzajammer a pu voir la piste en question --elle devrait être installée dans la classe maternelle qui va fermer à la rentrée, au rez-de-chaussée de la mairie-- et en publie la photo… Alors, les d'jeuns, on arrête de "rider" (prononcer "ra-ï-dé", lire l'explication ici) sur le bitume du nouveau point de collecte de la rue du Galtz et on va jouer au "Playmobil" (marque déposée). On dit merci qui?

"La loi, je m'assois dessus" - Lundi soir, le Kantzajammer a manqué de se faire bouter hors de la mairie par le chat Vamalsepasser, l'un des huit Persans de la majorité. Notre félin était fumasse d'avoir été filmé pendant sa sieste (le Persan est une race réputée paresseuse) et l'a fait savoir. Lorsque le Kantzajammer lui a rappelé que la loi autorisait l'enregistrement des débats du concheil munichipal (lire attentivement ici), le chat Vamalsepasser est devenu tout rouge, fait comprendre en s'étranglant qu'il ne voulait être "ni filmé, ni photographié" (on se souvient pourtant avoir vu sa fière bobine sur les tracts électoraux de la Chattemitée) et que, pour ce qui concerne la loi, il "s'asseyait dessus". C'est toujours mieux que de s'asseoir sur un casque à pointe...

Ecole: le concheil de Katz vote à l'unanimité un RPI "refondé" avec Sigolsheim

Réuni en séance extraordinaire sous la pression des parents d'élèves, le concheil munichipal a voté pour un RPI "refondé" avec Sigolsheim. Une décision qui, prise à l'unanimité, règle le problème de la rentrée scolaire de septembre. Au-delà, faut voir…

L'essentiel préservé - Ouf, l'école de la vallée des chats semble sauvée, du moins jusqu'en 2015: le concheil munichipal a voté lundi soir 21 mai à l'unanimité un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) "refondé" qui préserve l'essentiel: une classe maternelle à trois niveaux à Katz, tout le primaire et le périscolaire à Sigo, transports des chatons par bus assuré et payé, probablement à hauteur équivalente (environ €4.000,-), par le concheil chénéral. Voici une vidéo du vote pris, faut-il le rappeler, sous l'amicale pression des parents d'élèves dont une quinzaine ont exercé leur droit de contrôle des élus en assistant à la séance extraordinaire convoquée par la Chattemitée.


Quelle durée pour la convention ? - Il appartient maintenant à la commission "école" présidée par le chat Christain, la courtoise suffisance chargée des affaires scolaires, de négocier avec le Gros Matou de Sigo une convention sur --et c'est le nouvel impondérable du dossier-- un an, deux ans, trois ans, voire plus si affinités… Au risque de passer une nouvelle fois pour un "Grooossé Provokateuuur", le Kantzajammer lui souhaite bien du plaisir, compte-tenu des relations quelque peu électriques entretenues par les chats-en-chef des deux communes…


Pour "voir loin", il vaut mieux chausser ses lunettes - On remarquera par ailleurs que la pilule a un peu de mal à passer chez le chat Djudant qui, avant le vote, a "espéré" que le concheil n'allait pas, en se rangeant derrière la proposition des parents d'élèves, "prendre la mauvaise décision". Et de déclamer un petit couplet bien troussé sur les élus dont "le rôle est de voir l'avenir assez loin". Notre félin parle d'or: il aurait dû rappeler l'adage à la Chattemitée lorsqu'en 2011, à l'occasion des élections cantonales, celle-ci a embrouillé le Gros Matou de Sigo, faisant subséquemment exploser en vol  un RPI qui fonctionnait à la satisfaction de tous. Mais peut-être qu'à l'époque, le chat Djudant avait-il oublié de chausser ses lunettes...

mardi 20 mai 2014

Ecole: concheil "extraordinaire" mercredi 21 mai à 19H00. Viendez nombreux!

Sentant monter la grogne, la Chattemitée a convoqué pour mercredi un concheil munichipal "extraordinaire" au cours duquel elle a promis de régler le problème de l'école… en se défaussant sur les parents d'élèves.


C'est pas moi, c'est les parents d'élèves! -- Changement de stratégie: alors que jusqu'ici, la Chattemitée donnait l'impression de régler avec Sigolsheim le dossier de l'école au canon --je tire d'abord, je discute après--, la grogne grandissante des parents d'élèves lui fait changer son fusil d'épaule. Lors d'une réunion de travail tenue lundi soir à la mairie en présence des chats de gouttière de l'opposition, notre chatte-en-chef a annoncé la convocation, pour mercredi soir 19H00, d'un concheil munichipal "extraordinaire" au cours duquel elle a promis de mettre un terme à l'ubuesque feuilleton du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) qui, à quatre mois de la rentrée scolaire de septembre, n'est toujours pas réglé. Comment? Très vraisemblablement en essayant de rejeter la faute du pourrissement du dossier sur les parents d'élèves qui, aurait-elle prétendu, "ne savent pas ce qu'ils veulent"…

L'aveu du chat Christain - Or, c'est tout le contraire! Dans une lettre adressée vendredi 16 mai à la municipalité, 22 familles de la vallée des chats ont clairement fait savoir qu'elles refusaient "formellement" d'avoir au village une classe maternelle à trois niveaux (petite, moyenne et grande sections) doublée d'une classe élémentaire unique, c'est-à-dire à… cinq niveaux, du CP au CM2! Cette invraisemblable "solution" a le mérite d'être "claire", explique sans rire le chat Christain, bombardé en avril en chatimini adjoint aux affaires scolaires et qui l'a imaginée. "Elle implique l'arrêt des négociations avec Sigolsheim", poursuit-il avec ce sourire de bénignité pateline que savent si bien prendre les ecclésiastiques à la quête du dimanche. L'aveu est de taille! Car c'est bien la querelle personnelle opposant depuis des années la Chattemitée de Katz au Gros Matou de Sigolsheim qui a fait exploser en vol le RPI l'an dernier, faisant peser depuis une réelle menace sur l'école du village.

Les parents d'élèves unanimes pour un RPI avec Sigolsheim - Dans leur lettre de vendredi, les parents d'élèves, qui ne sauraient pas "ce qu'ils veulent", demandent "unanimement" un RPI avec les classes de Sigo pour le pôle élémentaire avec, à la clef,  un transport matin, midi et soir entre les deux communes. Pour la maternelle, ils veulent également un RPI avec Sigo --qui assurerait le maintien d'une classe maternelle au village-- avec un transport assuré. "Si les effectifs (à la rentrée, note du Kantzajammer) ne devaient pas permettre le maintien d'une maternelle à Katzenthal, poursuivent-ils dans leur lettre, nous sommes favorables à un RPI concentré à Sigolsheim afin de conserver une école rassemblant les enfants du village et offrant des conditions d'apprentissage structurées".

Silence, on coule! - Ces propositions, faites par des parents visiblement inquiets voire excédés --certains ont pris les devants en inscrivant leur(s) enfant(s) à Sigo, d'autres à Ingersheim ou Colmar-- n'ont laissé à la Chattemitée d'autre choix que de convoquer d'urgence le concheil munichipal. Va-t-elle les entériner alors que l'école ressemble toujours davantage au Titanic? D'après l'un des participants à la réunion de travail de lundi soir, la Chattemitée aurait affirmé que "les parents d'élèves ont fait le choix de ne pas se battre pour une école à Kaztenthal". "J'ai fait tout ce que j'ai pu (pour la sauver, note du Kantzajammer) mais je ne peux pas aller contre leur volonté", aurait-elle ajouté dans un feulement navré et fataliste. Sans doute encore un exemple du "travailler ensemble" promis, la main sur le coeur, à l'issue des élections municipales où, rappelons-le, ni elle ni son premier adjoint, le chat Djudant, n'ont été reconduits au premier tour

Parents d'élèves, électrices, électeurs, viendez nombreux! - Dès lors, la réunion demain mercredi du concheil municipal apparaît comme cruciale. Une présence forte des parents d'élèves donnera à la Chattemitée la mesure du mécontentement soulevé par sa gestion irresponsable et calamiteuse du dossier. L'épisode de la cabale montée à la Communauté des communes de la vallée de Kaysersberg contre le Gros Matou de Sigo à la veille d'une négociation sur l'école en constitue le dernier avatar… Le Kantzajammer s'est par ailleurs laissé dire que certains envisageraient même d'enregistrer la séance. En toute légalité (lire ici)...

mercredi 7 mai 2014

Et patati et patte à chat: les petits échos du Wineck

Le Kantzajammer de retour dans la vallée des chats - Après un mois passé en Californie, le Kantzajammer est rentré mardi au bercail, des étoiles pleins les yeux et de la musique plein les oreilles. Un séjour pendant lequel notre matou a notamment a participé à une "masterclass" d'harmonica à San José avec une centaine d'instrumentistes venus du monde entier. Il a également couru les "boeufs" de Pasadena à Los Angeles (LA). La photo ci-contre illustre l'une de ces "jams sessions" au "Menlo" de South Central, le quartier noir de LA, où le Kantzajammer pose avec les musiciens qui l'ont invité à jouer le blues. Un honneur rarissime pour un musicien européen, surtout s'il est accordé par des instrumentistes noirs. Il est vrai que noir ou blanc, le blues n'a d'autre couleur que le bleu. Et d'ailleurs, la nuit tous les chats sont gris…

Suppression envisagée des conseils généraux: l'avenir politique de la Chattemitée compromis? - Dans son récent discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Manuel Valls, avait envisagé la suppression des conseils généraux d'ici à 2021. Même si rien n'est encore fait (on peut compter sur les élus pour faire traîner les choses…), l'avenir politique de la Chattemitée semble s'être brusquement assombri alors qu'elle rêve de se présenter aux prochaines élections cantonales. L'avenir, c'est comme le château du Wineck: on l'a en face quand on regarde devant soi et derrière soi, chaque fois qu'on se retourne...


Comcom: la Chattemitée voulait des "preuves". En voici ! - Accusée par l'opposition lors du dernier concheil munichipal d'avoir manoeuvré en coulisses pour empêcher le Gros Matou de Sigoslheim d'obtenir la vice-présidence aux finances de la communauté de communes de la vallée de Kaysersberg (CCVK), la Chattemitée avait réclamé en trépignant des "preuves". C'est chose faite! Dans ses "Rapportages" du 03 mai, le journal "L'Alsace" a écrit que le Gros Matou avait été écarté de l'exécutif de la CCVK "au terme d'un putsch savamment orchestré". Réaction de la Chattemitée: "C'est pas moi, c'est les autres!" On s'en doutait un peu…

Négociations sur l'école avec Niedermorschwihr: le chat en chef de Nieder dément - Dans un récent papier sur l'ubuesque dossier de la prétendue et pourtant nécessaire "refondation" du regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec Sigolsheim, le Kantzajammer avait écrit que le Chatchristain, cul-béni de service désigné par la Chattemitée pour gérer au mieux (rires!) le dossier, était entré en négociation avec Niedermorschwihr. Une lectrice, qui a interrogé le chat en chef de cette commune, informe notre chat de gouttière que celui-ci avait démenti, ajoutant qu'il s'agissait d'une "intox". On n'est pas forcé de le croire.