Alors que les grandes manoeuvres pour les cantonales de mars sont en cours, notre chatte en chef songerait à se présenter avec Christian Chaton, conseiller général sortant de Sainte-Marie-aux-Mines et transfuge de l'extrême-droite qui s'épanouit à l'UMP
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Photo "L'Alsace" |
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Christian Chaton: il a milité à l'extrême-droite dès l'âge de 14 ans! |
Engagé à l'extrême-droite dès 14 ans - Né à Baccarat (Meurthe-et-Moselle), Christian Chaton, 51 ans, débute en politique en adhérant en 1977 à Toulon (Var) au Front de la Jeunesse, l'organisation de jeunesse du Parti des Forces Nouvelles (PFN), formation d'extrême-droite néo-fasciste. Il n'a que 14 ans! Au PFN, il côtoie notamment le Mosellan Robert Spieler qui fondera en 1989 le mouvement régionaliste et identititaire "Alsace d'Abord". En 1979, il fait la connaissance de Roland Hélie, militant de la droite extrême qui préconise déjà la création d'un "front nationaliste et populaire contre le mondialisme". Engagé volontaire dans l'armée de Terre, le Chaton passe par l'école interarmes de Coëtquidan (Morbihan) et l'école d'application de Draguignan (Var) avant de servir de 1990 à 1997 au 152è régiment d'infanterie de Colmar. Il y sera successivement chef de section anti-chars, officier adjoint puis commandant de compagnie de combat. Bien qu'astreint au devoir de réserve lié à son statut de militaire, il publie dans la revue "Espace Nouveau" qui, en 1991, prend position contre la première Guerre du Golfe.
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Activistes du Parti des Forces Nouvelles à Paris dans
les années 1970 lors d'une manifestation de soutienà la dictature espagnole du général Franco |
Du FN au MNR à la Fédération Identitaire - Placé à sa demande en service détaché de l'armée, le Chaton, s'installe à Rombach-le-Franc après avoir habité quelque temps à Kientzheim (Haut-Rhin). Il a entretemps adhéré au Front National (FN) de Jean-Marie Le Pen et est élu en 1998 sous l'étiquette frontiste au conseil régional d'Alsace. Déçu par le mode de fonctionnement interne du FN et par ce qu'il juge être son "indécrottable jacobinisme", il passe rapidement au Mouvement National Républicain (MNR) de Bruno Mégret. Il s'en lassera tout aussi vite, pointant l'absence de "sensibilité régionaliste" de cet autre parti d'extrême-droite. En 2002, il se rapproche de Robert Spieler pour ré-activer "Alsace d'Abord". Le Chaton, qui ne parle pas un traître mot en dialecte, tient alors au nom des Alsaciens un discours identitaire, sécuritaire et anti-fiscaliste. Il dénonce parallèlement l'immigration "non européenne" et l'islam. En 2004, il est élu conseiller général (extrême-droite) du canton de Sainte-Marie-aux-Mines où il bat, lors d'une triangulaire au 2è tour, le maire (UMP) du chef-lieu, Claude Abel (34,74% contre 33,12%). Promu vice-président d'Alsace d'Abord, il crée en 2007 la Fédération Identitaire, amalgame de groupuscules régionalistes réclamant notamment une Alsace "autonome et identitaire". Une "vaste fumisterie" et une "big tartufferie" commente alors la revue d'extrême-droite "Réfléchir et agir".
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Centre de crispations indépendantistes depuis son érection en 1932, le monument Turenne à Turckheim a été une nouvelle fois vandalisé l'été dernier, à la veille du passage du tour de France. |
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Alors François, un RDV urgent chez Nathalie à Katz? |
Et chez les autres? - Dans une première liste publiée le 13 décembre, l'UMP accorde son investiture à Pierre Bihl, conseiller général (UMP) sortant de l'ancien canton de Ribeauvillé (16.650 habitants et dix communes -- Bergheim, Guémar, Hunawihr, Illhaeusern, Ostheim, Ribeauvillé, Rodern, Rorschwihr, Saint-Hippolyte et Thannenkirch). La toute jeune Union des Démocrates et Indépendants (UDI) retient également le maire de Bergheim sur sa liste, mais seulement en soutien de sa propre candidate investie, Marie-Paule Gay, maire (centriste) d'Aubure, l'une des cinq communes de l'ancien canton de Sainte-Marie-aux-Mines (10.500 habitants -- Lièpvre, Rombach-le-Franc, Sainte-Croix-aux-Mines, Sainte-Marie-aux-Mines). Ces investitures doivent être négociées par les deux partis début janvier. Chez Europe Ecologie/Les Verts (EELV), il semble acquis que Henri Stoll, conseiller général (Vert) sortant de l'ancien canton de Kaysersberg (12.000 habitants et dix communes -- Ammerschwihr, Béblenheim, Bennwihr, Katzenthal, Kaysersberg, Kientzheim, Mittelwihr, Riquewihr, Sigolsheim, Zellenberg) repique. Pour l'instant, rien sur la co-listière du maire de "la plus belle ville du monde". Parmi les autres candidatures possibles, il n'est pas exclu que Thierry Speitel, maire (UDI) de Sigolsheim et meilleur ennemi de la CQVS, se présente. Les candidatures devront être déposées en préfecture d'ici au 16 février à 16H00.
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