Et patati et patacha: les petits échos du Wineck

Photo "L'Alsace"

Voeux de la CQVS: "Alsace, mon amour!" - C'est revêtue du costume régional que la Chatte Que Vous Savez, la CQVS donc, a présenté dimanche 04 janvier ses voeux à une grosse centaine de chats de la vallée réunie dans la salle des fêtes. Ceinte de son écharpe tricolore, la CVQS n'a tiré aucun bilan, même partisan, des neuf premiers mois de son mandat local, préférant dire tout le mal qu'elle pensait du "ménage à trois" acté entre l'Alsace, la Lorraine et Champagne-Ardenne et qui constituerait, selon elle, une "indignité démocratique". C'est-à-dire, et si les mots ont un sens, une réforme odieuse, vile et méprisable votée par l'Assemblée nationale! Cette charge, lourde, mérite d'être replacée dans un contexte. Car enfin, il n'est resté dans le souvenir de personne d'avoir, en avril dernier, vu la CQVS faire campagne pour le "Oui" au referendum sur le Conseil d'Alsace. Or, si elle n'avait lamentablement échoué, la fusion du conseil régional avec les conseils généraux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin aurait probablement préservé l'Alsace dans ses contours actuels. Car sur le papier, un conseil d'Alsace c'était le bon sens, pour ses promoteurs, c'était l'évidence et dans les sondages, c'était acquis. C'est pourtant l'inverse qui s'est produit dans les urnes. En revanche, certains se souviennent que le mentor de notre chatte en chef, l'encore président (UMP) du conseil général du Haut-Rhin Charles Buttner, ne s'est rallié que sur le tard au projet de fusion après l'avoir qualifié d'"Anschluss", c'est-à-dire d'"annexion" du Haut-Rhin par le Bas-Rhin, comme l'Autriche fut annexée par l'Allemagne nazie en 1938.


"J'aime l'Alsace": oui, mais laquelle? - "N'effaçons pas notre identité, notre culture, nos spécificités mais renforçons l'âme de notre beau village, de notre belle Alsace", a encore minaudé la CQVS. Il est curieux comme cette déclaration d'amour revient en écho des "Elsass Frei" ("Alsace libre") et des "Läck mich am Arsch" ("Lèches-moi le cul") repris par quelques centaines d'autonomistes et de militants d'extrême-droite qui manifestaient le 23 novembre dernier à Strasbourg contre la grande région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. Toute cette "peste brune" dans laquelle a baigné, jeune, Christian Chaton, conseiller général sortant de Sainte-Marie-aux-Mines avec lequel notre chatte en chef envisagerait de se présenter aux prochaines élections départementales. Tous les chats de la vallée aiment l'Alsace. La question est de savoir laquelle: étriquée et obtuse ou généreuse et ouverte... A cet égard, une phrase de la (courte) intervention du conseil régional (UMP) Jacques Cattin, venu en voisin à la cérémonie, n'est pas passée inaperçue: le maire de Voegtlinshoffen a notamment exhorté son auditoire à "ne pas céder aux sirènes de l'extrémisme". A bon entendeur, salut...

Post-scriptum - Contrairement aux années précédentes, ni la sénatrice (UMP) Catherine Troendlé, ni le député (UMP) de Ribeauvillé Jean-Louis Christ ni même Charles Buttner n'étaient présents aux voeux de la CQVS. Les caciques du parti seraient-ils en train de lâcher notre chatte en chef? A noter que les maires des communes voisines (Ammerschwihr, Niedermorschwihr, Ingersheim, Turckheim) ont également brillé par leur absence...

Bravo l'artiste! - Pour la CQVS, c'est aujourd'hui, mardi 06 janvier, jour de gloire! Sous le titre "Le cri du coeur d'une maire", le journal "L'Alsace" consacre en rubrique "Région" (lue du Nord au Sud de la province) une demie page aux voeux que notre chatte en chef a présenté revêtue du costume d'Alsacienne "cousu par sa maman" (lire ici). Hier déjà, cette "première en Alsace", comme le note le quotidien, avait généré du trafic sur les réseaux sociaux et les radios locales en avaient parlé. Bravo donc pour ce joli coup de pub devant lequel le Kàntzàjammer ne peut que s'incliner... Avec cependant  un petit bémol que notre chatte en chef relève elle-même pour le journaliste qui l'interroge: "Aucun élu ne m'a encore appelée" (pour la féliciter d'avoir revêtu le costume traditionnel à l'occasion d'une cérémonie officielle, ndlr). Pas même Charles Buttner, a-t-elle regretté. On se demande bien pourquoi. Ils ne lisent pas le journal? Et puis, il y aussi cette promesse: "Je le referai", a-t-elle prévenu dans l'interview qu'elle a donnée à "L'Alsace". Chiche! A la fête des personnes âgées peut-être?

"Le Ch@rivari" lu dans le Val de Villé - L'audience du "Ch@rivari" s'accroît. Depuis peu, votre blog favori est référencé ("repris" en novlangue) sur celui de Jean-Louis Boehler, un opposant du maire de Villé, André Frantz, qui, semble-t-il, éprouve avec sa chasse communale des difficultés similaires à celle éprouvées par la CQVS (lire ci-bas). Pour consulter (sans modération) ce blog, c'est ici.

Concheil munichipal: une séance à huis clos, ce lundi soir? - Le Kàntzàjammer vient d'apprendre de bonne source que le concheil munichipal de ce lundi 05 janvier devrait se tenir à huis clos, une première depuis le début de la mandature. Un point unique figure à l'ordre du jour: la chasse! Petit rappel du dossier: le 27 octobre, l'assemblée délibérative de la vallée des chats avait rejeté, par huit voix contre sept, une attribution de gré à gré (c'est-à-dire sans mise en concurrence) de la chasse communale voulue par la CQVS. Sur proposition de l'opposition, le concheil avait préféré opter pour une allocation par adjudication (c'est-à-dire au plus offrant), infligeant sa première défaite publique à la chatte en chef. Qui avait avalé de travers la pâtée qu'on venait de lui servir... A l'issue du vote, effectué à bulletin secret, il avait  manqué à la CQVS une voix de son camp pour attribuer la chasse au locataire sortant contre un loyer de €7.000. Alors que la mairie avait reçu, par écrit, une contre-proposition d'un chat de la vallée se montant à €9.000. Soit €2.000 de plus à faire entrer, chaque année et pendant neuf ans, dans les caisses de la commune! L'adjudication proprement dite aura lieu mercredi 07 janvier à 14H00 à la salle des fêtes. Préparez vos caméscopes!
Post-scriptum - La séance de lundi soir s'est bien tenue à huis clos, comme le Kàntzàjammer vous l'avait annoncé dès le début de l'après-midi, lorsque cet article a été mis en ligne. Au prix d'un joli pataquès procédural dont il sera question ici dans les jours à venir. Le temps de décortiquer la règlementation...